Vous connaissez certainement déjà le « copywriting », le « storytelling », mais que signifie ce nouvel anglicisme webmarketing ? Examinons de plus près en quoi cela consiste et jetons un œil aux meilleures pratiques pour un UX Writing performant !

Qu’est-ce que le UX Writing ? Définition

UX Writing définition

Largement utilisée pour optimiser et améliorer l’expérience utilisateur (UX), cette pratique vise à communiquer clairement avec les utilisateurs d’un produit.

En tant qu’utilisateur, vous appréciez un langage simple et direct, n’est-ce pas ? Et bien l’UX Writing vise à créer des contenus qui véhiculent une image cohérente et convaincante des produits et des services d’une entreprise. Microcopies, messages d’erreur, boutons, onboarding, notifications ou encore emails transactionnels… L’UX Writing intervient partout où il y a du texte à forte valeur fonctionnelle.

Pourquoi investir dans l’UX Writing ?

Avantages de l'UX writing

Parce que les entreprises doivent offrir une expérience utilisateur qualitative et se démarquer de la concurrence.

Le rôle de la rédaction UX est crucial dans la création de parcours utilisateurs fluides et intuitifs : en utilisant les bons mots et les bonnes phrases, les entreprises peuvent guider les utilisateurs à chaque étape.

Des messages clairs aident les utilisateurs à naviguer plus facilement dans les fonctionnalités, à effectuer des actions souhaitées et à résoudre d’éventuels problèmes. Le but est de ne pas les perdre en chemin, au risque de les voir « décrocher » de votre site internet pour aller voir ailleurs !

Dès lors, en investissant dans l’UX Writing, les marques peuvent améliorer considérablement la convivialité de leurs produits et services, ce qui se traduit par une satisfaction accrue des utilisateurs et une fidélité à long terme.

Mais ce n’est pas tout : cette discipline est également importante pour votre optimisation SEO.

Depuis sa mise à jour de 2021 (Core Update), l’algorithme de Google met l’accent sur la rapidité des pages, la sécurité, la navigation sur mobile et sur une bonne ergonomie.

Or, des facteurs tels que la mise en page et l’écriture UX influencent fortement le comportement de l’utilisateur sur une page web.

S’ils génèrent de la confusion et de l’incertitude, le taux d’abandon de panier ou le taux de rebond sont élevés, ce qui est un mauvais signal aux yeux du moteur de recherche…

Règles et bonnes pratiques UX writing

Bonnes pratiques de l'UX writing

Lorsqu’il s’agit de créer une expérience utilisateur convaincante, il existe plusieurs bonnes pratiques pour une rédaction de contenu « user experience friendly ». Voici 10 règles essentielles : 

1. La clarté dans les messages :

La clarté est l’essence de l’UX writing. Elle ne se limite pas à écrire “simple” : il s’agit surtout de supprimer le bruit, la confusion, et toute forme d’ambiguïté.

Cela implique de faire des choix lexicaux : préférer “commander” à “effectuer une commande”, ou “envoyer” à “procéder à l’envoi”.

Plus vos textes sont clairs, plus les utilisateurs gagnent en autonomie. Ils n’ont pas besoin de deviner, de réfléchir ou d’aller chercher une explication ailleurs. Bref, ils gagnent du temps. Une interface claire permet aussi de réduire la charge cognitive, ce qui améliore l’expérience.

Conseil : testez la clarté de vos textes sur quelqu’un qui ne connaît pas le produit. S’il comprend immédiatement, sans poser de question, c’est bon signe !

2. Écrivez pour guider l’action

L’UX writing n’est pas là pour décorer l’interface…

Sa vocation, c’est d’accompagner une action à accomplir : créer un compte, commander, télécharger un document, corriger une erreur… Chaque mot doit contribuer à clarifier ce que l’utilisateur doit faire, ce qui se passe ensuite, et pourquoi.

Un bon microtexte doit éliminer l’ambiguïté. Plutôt que d’écrire “Gérer vos préférences”, on préférera “Choisir les notifications à recevoir”. Plus précis, plus motivant.

Pensez à vous mettre dans la peau de l’utilisateur qui découvre l’interface pour la première fois : est-ce que le texte le mène naturellement à l’étape suivante ? Ou laisse-t-il place à l’hésitation ?

Conseil : Les verbes d’action sont vos alliés. Bannissez les formules vagues ou génériques. Chaque mot doit contribuer à la clarté du chemin à suivre.

3. Adoptez les mots des utilisateurs, pas ceux de l’équipe

Ce que vous appelez “espace client”, l’utilisateur l’appelle peut-être simplement “mon compte”. Ce que vous nommez “contenu multimédia”, il le voit comme “vidéo” ou “photo”.

Le rôle de l’UX writer est de traduire l’interface en langage utilisateur, pas l’inverse. On oublie le jargon.

Et cela suppose un vrai travail de terrain : analyse de données issues des moteurs de recherche internes, des retours du support, des tests utilisateurs, de forums ou réseaux sociaux… Tous ces points de contact permettent de capter le vocabulaire réel utilisé.

Un bon texte UX ne cherche pas à briller par son originalité. Il cherche à être reconnu, compris et adopté. Ce qui importe, c’est que l’utilisateur se sente chez lui dans l’interface.

4. Bannissez la passivité

Un texte UX ne doit pas laisser de doute sur qui fait quoi. Les tournures passives ou impersonnelles diluent le message et freinent la compréhension. “La commande a été enregistrée” est moins engageant et clair que “Nous avons bien reçu votre commande”.

De même, les termes génériques comme “traitement en cours”, “erreur détectée” ou “saisie incorrecte” sont à éviter. Ils ne disent rien de précis ! Préférez des formulations ancrées dans l’action et le contexte : “Votre paiement est en cours de vérification” ou “Le mot de passe saisi est trop court”.

Si une phrase peut être raccourcie sans perdre d’information, faites-le. Mais ne sacrifiez pas la précision à l’économie de mots…

5. Faites preuve d’empathie

L’empathie dans l’UX writing, ce n’est pas seulement “faire gentil” ou insérer des formules mignonnes. C’est anticiper les émotions de l’utilisateur à chaque étape de son parcours. Un formulaire trop long ? Rassurez. Un échec de paiement ? Soyez factuel, mais sans froideur.

Mettez-vous à la place de l’utilisateur et essayez de comprendre ses besoins, ses préoccupations et ses objectifs. 

Posez-vous les questions suivantes : Quels sont les éléments susceptibles d’intéresser l’utilisateur sur cette page ? Qu’est-ce qui pourrait le gêner ? Cette partie est-elle assez claire ?…

Pensez davantage à ce dont votre buyer persona a besoin de savoir qu’à ce que l’entreprise a envie d’exprimer. Bref, n’oubliez pas la « human touch » !

6. La cohérence :

Assurez-vous d’utiliser les mêmes termes, le même ton de voix (celui lié à l’identité de votre marque) et d’appliquer un style d’écriture uniforme dans toutes les interactions.

Un exemple d’incohérence est le remplacement d’un mot par un autre : si vous décidez de nommer quelque chose « programmation » dans une partie de l’interface, ne l’appelez pas « réservation » dans d’autres. Si vous utilisez « Panier » pour désigner l’endroit où les articles sont stockés avant l’achat, ne le changez pas en « Sac » ou « Commande » ailleurs !

Bon, cela va de soi, mais utilisez des termes et des structures semblables dans l’ensemble de votre interface.

7. L’inclusivité et accessibilité

L’accessibilité ne concerne pas seulement la compatibilité avec les lecteurs d’écran ou les contrastes de couleurs, mais aussi la manière dont les textes sont formulés… L’écriture doit être inclusive, compréhensible pour tous, quel que soit l’âge, le genre, les aptitudes physiques, le niveau d’alphabétisation ou la langue maternelle.

Cela contribuera à rendre une marque plus humaine, plus respectueuse et perçue comme plus moderne et responsable.

Pour ce faire, utilisez un langage neutre en genre et évitez les idées stéréotypées ou discriminatoires.

Par exemple, au lieu de toujours illustrer les achats par « une maman qui fait les courses », choisir des contextes plus neutres ou variés.

De même, les usagers malvoyants se servent d’un lecteur d’écran pour comprendre les contenus. Il faut dès lors veiller à ce que tous puissent comprendre les CTA (Call To Action) qui se trouvent sur la page – même si un lecteur d’écran lit le texte.

Exemple : « En savoir plus sur la charte de bonne conduite »

Contre exemple : « En savoir plus »

Qu’est-ce que 1 microcopie ?

La microcopie UX est constituée de petits mots et de petites phrases que vous rencontrez sur un site web, dans une application, une fiche produit, ou sur internet en général : légendes, boutons, signalement de Cookies, messages d’erreurs…

8. Structurez pour faciliter la lecture

L’UX writing, c’est aussi du design. Vos textes doivent être faciles à lire, à scanner, à mémoriser. Cela passe par une structure visuelle pensée pour l’efficacité :

√ Titres et intertitres explicites (découpez les informations)

√ Paragraphes courts et aérés (laissez de l’espace à la respiration visuelle)

√ Utilisation de listes à puces (guidez étape par étape)

√ Placement des informations importantes en premier lieu (principe de la pyramide inversée)

L’œil de l’utilisateur ne lit pas, il balaie. Aidez-le en rendant visibles les informations importantes. Plus vous structurez vos textes, plus vous limitez les erreurs et les abandons de parcours.

9. N’oubliez pas les scénarios inattendus

Dans le jargon UX, on parle parfois de « empty states », « edge cases », « erreurs système » ou encore « états inactifs ». Tous désignent ces moments où le parcours de l’utilisateur ne se déroule pas comme prévu, ou bien où l’interface n’a tout simplement pas de contenu à afficher.

Lorsqu’un utilisateur voit “Aucune donnée” ou “Erreur 500” sans explication, il peut se sentir perdu ou frustré…

Un bon UX writing va permettre d’informer clairement (“Vous n’avez pas encore de projet enregistré”), de rassurer (“Vos commandes s’afficheront ici dès que vous en passerez une”), et surtout de proposer une action (“Ajoutez un produit à vos favoris” ou “Essayez une autre recherche”).

Le but est de ne jamais laisser l’utilisateur dans une impasse.

10. Mesurez, testez, itérez

L’UX writing ne s’écrit pas une fois pour toutes. Un bouton peu cliqué ? Un message mal compris ? De la frustration ? Une page abandonnée trop tôt ? Les données comportementales sont vos meilleurs retours d’expérience.

Utilisez des outils d’analyse tels que Lyssna, Maze pour obtenir des informations sur vos utilisateurs-cible. Interrogez vos utilisateurs existants, menez des A/B tests sur des textes clés (CTA, titres, messages d’erreur). Vous serez surpris de voir comme un seul mot peut faire varier les conversions !

L’UX writing est un processus vivant. Il évolue avec vos utilisateurs, leurs attentes, et leurs usages.

Vous envisagez de déléguer la rédaction des textes de votre interface web à un pro ? Découvrez comment concevoir correctement un briefing rédactionnel à lui transmettre.

Quel outils pour l’UX writing ?

Outils de rédaction UX

Pour tester l’efficacité des microcopies, des outils de prototypage et de wireframing sont utilisés, tels que Sketch, Figma ou Adobe XD. Ils permettent de créer des maquettes interactives pour évaluer comment les mots s’intègrent dans le design global de l’interface.

Des outils de collaboration et de gestion de projet, tels que Trello sont utilisés pour faciliter la communication entre les membres de l’équipe, suivre les tâches et assurer une gestion efficace du processus d’écriture UX. Ces outils contribuent à optimiser le workflow.

Des plateformes gratuites existent également ; l’on peut penser notamment à Material Design de Google, qui aide à réflechir à la création de contenus comme les aime le plus célèbre des moteurs de recherche.

Pour la conception de textes de tous types, les UX writers pourront se servir des nombreux outils de rédaction générés par l’intelligence artificielle.

Ces derniers sont devenus des aides incontournables pour combattre le syndrome de la page blanche en copywriting. Il n’y a qu’à voir le succès qu’ils remportent.

Quid du métier d’UX writer ?

Le métier d'UX Writer

Depuis peu, le métier de rédacteur UX est à la mode. Par sa formation de base en journalisme, de régent en langue française ou tout autre métier de la communication, il est expert en écriture.

Ses tâches principales ? La conception des microcopies (petits textes que vous voyez dans les interfaces : les intitulés de boutons, les libellés de champs de formulaire, les messages d’erreur, de validation, infobulles). On pensera aussi à la conception de l’Onboarding (phase d’accueil ou de prise en main d’un produit) ou encore la rédaction des E-mails transactionnels.

Pour être un bon UX writer, il faut être en mesure de comprendre rapidement les besoins et objectifs des utilisateurs, et de délivrer des messages adaptés aux attentes. Un brin de psychologie est nécessaire !

Au niveau des compétences, ce professionnel possèdera une excellence rédactionnelle, une bonne connaissance des expériences clients et la capacité à produire une qualité éditoriale, dont la lecture est agréable.

Il travaille souvent en étroite collaboration avec des designers web, des développeurs ou autres équipes sur la conception des produits. Bref, l’un des nombreux spécialistes du digital marketing 2.0.

Il aura des connaissances poussées en stratégie commerciale, en communication pour créer une narration sur les produits ou services en ligne et maîtrisera les règles de rédaction web.

Enfin, il saura comment concevoir des textes pour amener le visiteur à effectuer une tâche plus facilement sur un site web ou une application.

Parce qu’augmenter le taux de conversion, c’est bien ce que la plupart des entreprises recherchent, et son travail y contribue.

Exemples de UX Writing réussis

Voici 3 marques qui ont bien intégré le concept. Les exemples : 

La page 404 de Tripadvisor

Bon exemple d'UX Writing Tripadvisor

Intelligemment conçue, la page d’erreur du site web de voyages utilise l’humour, un design agréable, mais surtout propose directement des hyperliens vers les ressources utiles (hôtels, activités, restaurants, etc).

De cette manière, la marque ne perd pas l’internaute en chemin et évite la friction ou la frustration.

La confirmation d’envoi de Mailchimp

Bon exemple de ux writing de MailChimp

Avec cette invite, MailChimp démontre qu’il connaît l’inquiétude que peut provoquer le bouton « Envoyer » et allège cette pression. Ici, l’utilisateur est rassuré de façon ludique.

Le processus de commande Blueapron (livraison de repas)

Bon exemple de ux writing de Blueapron

Simple mais surtout hyper intuitif, le processus de personnalisation de kit repas accompagne l’internaute dans ses besoins et lui suggère un choix (et des plans tarifaires) suivant son profil.

FAQ sur la rédaction UX

Vous n’avez pas le temps ou l’envie de parcourir tout l’article ? Voici les questions-réponses les plus fréquemment posées, en mode « résumé » :

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Qu'est ce que le UX writing?

L’UX writing est une pratique qui consiste à mettre en place une stratégie de communication visuelle et linguistique pour une expérience utilisateur optimale. Les professionnels du UX writing sont chargés d’écrire et de rédiger du contenu de manière intuitive pour faciliter la navigation des internautes et inciter à une action spécifique.

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UX writing : pour quelles applications ?

Il (ou Elle) peut s’appliquer à une variété d’utilisations, telles que les sites Web, les applications mobiles, les systèmes d’exploitation et même les applications d’assistant personnel. Les rédacteurs spécialisés développent également des organigrammes , des structures filaires (conceptions minimalistes de base) et d’autres outils qui communiquent les informations nécessaires.

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Quels sont les principes fondamentaux du UX writing ?

On citera la simplicité, la cohérence, la clarté, l’efficacité, l’intuitivité et l’accessibilité.

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Quel est le rôle du UX writing dans la conception d'un produit?

Un contenu intuitif et cohérent permet aux utilisateurs de mieux comprendre comment utiliser votre produit et améliorera la satisfaction globale. Cette satisfaction sera captée par les moteurs de recherche (via notamment le temps passé sur la page) et aura une incidence dans votre référencement naturel.

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Quelle différence entre UX Writing et Copywriting ?

L’UX Writing et le Copywriting impliquent tous deux la rédaction de contenus, mais leurs objectifs et approches diffèrent.

√ UX Writing : se concentre sur l’expérience utilisateur en fournissant des informations claires et utiles pour faciliter la navigation et l’interaction avec un produit ou un service.

√ Copywriting : il vise à persuader ou à inciter à l’action, souvent dans un contexte marketing ou publicitaire.

Par exemple : un UX Writer travaillera sur le libellé d’un bouton pour s’assurer qu’il est compréhensible – et guide l’utilisateur efficacement – tandis qu’un Copywriter rédigera un slogan pour une campagne publicitaire.

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Où trouver des ressources pour apprendre le UX writing?

Il existe de nombreuses ressources en ligne – souvent anglophones – pour apprendre le UX writing, notamment des tutoriels vidéo, des blogs et des sites Web consacrés à la discipline.

Exemple : Uxwritinghub

Vous trouverez aussi des ouvrages de référence tels que « Strategic Writing for UX » de Torrey Podmajersky ou « Microcopy : The Complete Guide » de Kinneret Yifrah. Une fois encore, beaucoup de livres spécialisés sont dans la langue de Shakespeare.

UX writing : conclusion

Grâce à sa capacité à utiliser les mots de manière stratégique, l’UX writing crée des expériences optimales qui convertissent.

Il offre une valeur ajoutée en permettant de communiquer efficacement avec les utilisateurs, de les guider tout au long de leur parcours et de susciter des émotions positives.

Dans un monde où l’attention est une denrée rare, l’UX writing joue un rôle clé en simplifiant les informations, en rendant les interfaces intuitives et en optimisant la lisibilité. En somme, un atout inestimable en marketing digital, puisqu’il combine la puissance des mots avec la science du design.

« Le poids des mots, le choc des photos », comme le clamait le slogan publicitaire de Paris Match.

Un coup de main ?

Référencement sur Google, création de sites, social média ou rédaction web ? N’hésitez pas à demander conseil. Mon équipe et moi sommes à votre disposition pour une consultation sans engagement !

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